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14/03/2006

Kelaouenn Brud Nevez

Deuet eo er maez niverenn diwezhan Brud Nevez (n°254) e miz An Avent. An tem : “Fent a-vremañ hag a vizkoaz”. Da gomans, istorioù farsus zo, met n’int ket tout farsus (ha re hir evit ul lodenn anezhe). Met estroc’h evit an istorioù se zo : ur pennad a ziar benn Yvon Le Menn a zo ivez, ha barzhonegoù skrivet getan e galleg bet troet e brezhoneg get Francis Favereau. Barzhonegoù get tud all iwez : unan a gavan brav zo “Bloavez mat”, skrivet get Charlez an Dreo.

Ur pennad hir awalc’h zo kinniget get Mikael Madeg a ziout lennegezh evit ar vugale. Goulennet oa bet getan skrivañ levrioù evit ar grennardeg get ti embann Tes (ur stal staget doc'h an Deskadurezh stad eo), hag a vehe bout embannet getan. Met n’int ket bet... Ha Mikael Madeg a zispleg pegen diaes eo skrivañ evit ar grennardeg. Interesus, met mankout a ra sonjoù an ti embann Tes. En niverenn kentañ, marteze ?

Un atersadenn a zo get Gilles Servat (“Kanour e Breizh, n’eo ket tamm ebet ar Starac”) ha poltred ur plac’h yaouank ag ar Senegal a zo e chom bremañ e Breizh. Ur pennadig a gavan fromus : “N’eo ket mad ober an dra-se”, get My Skaouidig, a ziout an dud paour ag Afrika a glask da zonet en Europa hag e vez tennet warne (koste Bro Maroko)... Levrioù a zo kinniget ivez (“Fils de ploucs"...) ha “Mirdi ar hompagnunaj e Naoned”.

Danvez zo da lenn barzh Brud Nevez (bep daoù viz).

Brud Nevez, 10 ru Kemper, 29200 Brest, n°254, 7 euros.
Lech’ienn internet : www.emgleobreiz.com

Français : présentation du dernier numéro de la revue Brud Nevez paraissant tous les deux mois en langue bretonne. On y trouve un dossier sur l'humour contemporain et de toujours (avec des histoires drôles... bof); de la poésie avec un article sur Yvon Le Men; de la chanson avec une interview de Gilles Servat; de la littérature... De la matière à lire et à réfléchir.

Christian Le Meut

13/03/2006

Malachap Story : echu !

Ar pezh c'hoari Malachap Story a zo bet kinniget evit ar wezh diwezhañ e Ploue (Morbihan), d'ar sul 12 a viz Meurzh, e sal ar gouelioù, evit ar skol divyezheg publik.

Malachap story zo ur western tennet ag ur pezh c'hoari fentus skrivet e galleg get René de Obaldia, "Du vent dans les branches de sassafras". Lakaet eo bet e brezhoneg istor familh Gourvenneg, labourizion douar e tal Malachap city, er C’hentuky, e penn kentañ an XIXed kantved. Met n'eo ket sioul ar vuhez get an Indianed a zo war hent ar brezel... Bec'h ha trouz vo er vro tudoù, e pad un euriad hanter.

Malachap Story a zo bet kinniget ugent gwezh get ar strollad C'hoarivari abaoe miz Genver 2005 : e Langedeg, Baod, Ploue, Pondi, Gwened, An Alre, An Oriant, Lannarster, Hen Bont, Saint-Vincent sur Oust, Lizio, Naoned, Karaez ha Kemperle. Ar pezh c'hoari zo bet gwellet get war dro 1.200 den.

Eizh aktour oa war al leurenn : Maurice Jouanno (Job Gourvenneg), Armelle Boullé (Anna Gourvenneg), Marc Brustiec (Doktor Ar Floc’h), Yann Collias (Kevin Gourvenneg), Natacha Ar Gall (Jennifer Gourvenneg), Kristen Pennberr (Lagad Klujar ha Lagad Erer), Yvette Brustiec (Deborah - Buan el un tenn); Christian Le Meut (James Billy).
Leurennourez : Yvette Brustiec.


Malachap story : the end !
La pièce Malachap Story a été présentée pour la dernière fois à Plouay (Morbihan) dimanche à la salle des fêtes, au profit de l'école primaire bilingue de Plouay par la troupe C'hoarivari. Elle a été présentée 20 fois depuis le début de l'année 2005 : à Languidic, Baud, Plouay, Pontivy, Vannes, Auray, Lorient, Lanester, Hennebont, Saint-Vincent-sur-Oust, Lizio, Nantes, Quimperlé, Carhaix. Il s'agit de l'adaptation en breton d'un des rares westerns écrit en français pour le théâtre et créé sur scène il y a une cinquantaine d'années avec Michel Simon dans le role principal. Des fermiers blancs sont encerclés par des tribus indiennes en révolte : bec'h ha trouz er vro, tudoù ! Les spectateurs y retrouvent certains clichés du western : la famille de colons, le docteur alcoolique et couard, la prostituée courageuse, le shériff macho, le jeune cow-boy voulant devenir shériff, l'Indien ami des blancs, l'Indien alcoolique...

Huit acteurs étaient sur scène : Maurice Jouanno (Job Gourvenneg), Armelle Boullé (Anna Gourvennec), Marc Brustiec (Doktor Ar Floc’h), Natacha Ar Gall (Jennifer Gourvenneg), Yann Collias (Kevin Gourvenneg), Yvette Brustiec (Deborah), Kristen Pennberr (Lagad Klujar et Lagad Erer), Christian Le Meut (James Billy). Mise en scène : Yvette Brustiec.

11/03/2006

Sinema : Walk the line

Buhez ur c’hanour brudet er Stadoù Unanet a zo diskouezhet barzh ar film se : Johnny Cash (1932 - 2003). Cash oa e mesk ar rummad kanourion rock gentañ, get Elvis Presley, Buddy Holly, hag all.
Diskouezhet eo e vugaleaj e barzh ur familh a labourision douar paour en Arkansas, marv e vreur kozhañ, un tad taer ha mezwour, ur vamm a vourr kanal...

Johnny zo kaset d’an arme en Alamagn e lec’h e brenn e gitar gentañ, e zesk soniñ e unan hag e grog da skrivañ sonenoù. Sonenoù tost da vuhez an dud. Hag a gres d’e sonennoù e vo enrollet e bladenn gentañ, ur wezh deuet en dro d'e vro. Johnny Cash, a gemer perzh e troiadoù get kanerion brudet all d'ar marse se, evel June Carter. An daou se en em garr diouzhtu, met hennezh a zo dimezet ha tad, hag honnezh a zo just dispartiet (ar pezh a zo gwellet fall c’hoazh) ha mamm. Diaez ar vuhez.

Met gortoz pell...

Trenkiñ a ra soubenn Johnny daoust d’e vrud ha d’e argant. E wreg a ya kuit get ar vugale; tapet vez re a louzoù fall getan; kollet ar paotr...  Get sikour June Carter hag he familh, John a zeuyo a ben d’en em zisampoezoniñ... Ha d’en em zimeziñ get June er bloaz 1968.

Gortoz pell, gortoz gwell ! Ar c’houplad a chomay asambl betek fin buhez June (2000) met ar film a ya nemet betek 1968 hag ur sonadeg chomet brudet e Folsom Prison.

Joaquin Phoenix ha Reese Witherspoon zo John an June. Daou aktor a feson o deus desket kanal ha dansal evit ar film se, ha deuet int da benn. Un Oskar zo bet roet da Reese Witherspoon evit ar film se; Joaquin Phoenix zo bet anvet iwez, hep bout oskarizet.

Ur film brav ha diverrus get sonerezh a feson (rock-folk-country); savet get James Mangold (2e 17).

Christian Le Meut 

A voir : Walk the line, le film biographie du chanteur étasunien Johnny Cash. 

09/03/2006

Blog Yann : ha dazont ar mediaioù ?

En em c'houlenn a ra paotr Yann "Da belec'h emañ an TV o vont?" war e vlog (pe e blog? benel pe gourel, "blog" e brezhoneg?). Kit da lenn ar pezh skrivet getan mard oc'h intereset get an tem se.

Le blog de Yann (en breton) aborde la question de l'avenir des médias :

http://yann1.typepad.com/

C. L. M.

07/03/2006

Livre : Claude Hagège "combat pour le français" et contre "la langue unique"

« Combat pour le français », est le titre d'un nouvel essai de Claude Hagège, linguiste renommé. Voici la critique de ce livre paru, dans Le Monde des livres édition du 03.03.2006.

"La discordance des langues, si l'on se réfère à la tradition biblique, est une malédiction qui punit les démesures de Babel. Pour Claude Hagège, à l'inverse, cette diversité, cet égarement après l'unicité originelle, n'est pas un châtiment. Dès lors, la domination d'une langue unique est une menace. Il reste que l'universalisation de l'anglais n'est pas un processus inéluctable ; l'inverser, pour le combattant linguiste, c'est assurer la garantie d'une harmonie. Il est question de combat, donc de défi : un esprit délié est conscient de la solidarité organique entre le culturel et le linguistique.

Dans l'Europe contemporaine, l'anglais est le support (ne devrait-on pas dire le suppôt ?) de l'économie libérale. D'où sa suprématie, vécue comme le moyen de l'efficacité marchande : « Mais, en réalité, écrit Claude Hagège, une langue est bien autre chose que ce dont on brandit astucieusement l'image trompeuse, à savoir, selon ce qui est souvent déclaré à propos de l'anglais, un pur outil pratique de communication internationale facilitant les échanges entre individus qui ne partagent pas un même idiome. Car du fait même que, selon la vision anglo-américaine, la langue n'est pas une fin en soi, il apparaît, si l'on dépasse les apparences, que ce qui est premier est cela justement qu'elle véhicule. » Le choix d'une langue est un choix de civilisation, une naturelle conséquence, et la conséquence dont nous parlons est celle du néo-libéralisme. Il en va ainsi des « illusions de la mondialisation et des inégalités de fait, vues en termes linguistiques » : à l'heure de la communication outrancière, Hagège souligne une déconnexion d'opinions et de perceptions. Deux univers s'affrontent : les sphères du pouvoir américain, et le reste du monde. L'exportation d'un modèle démocratique (qui s'exprime en anglais) s'épuise devant l'histoire d'individus et de sociétés aux fondements différents.

Et le français dans tout ça ? Mais il se porte comme un charme si l'on s'en tient au nombre croissant de ses locuteurs. Mais alors ? Il n'est pas défendu, ou pas assez, ou mal : « Je n'aurais pas écrit ce livre, confesse Claude Hagège, si le contexte politique de défense de notre langue ne s'était pas, depuis quelques années, brusquement retourné. » Et l'auteur de L'Homme de parole (1985) de s'en prendre vertement à la mollesse de nos institutions nationales et à l'inféodation des européennes aux lois du marché. Défendre une langue, c'est défendre une vision de l'univers. Au final, Combat pour le français est un livre optimiste. Hagège gage que des Anglo-Saxons lucides viendront bientôt nous prêter main-forte tant ils sont conscients que l'hégémonie de l'anglais souffre d'une « ghettoïsation par le haut ».

La pluralité des langues, c'est la pluralité des idées. « L'Histoire, espère Hagège, laisse apparaître que ce genre de combat, malgré son aspect naïf ou désespéré, non seulement peut conduire à des victoires ponctuelles, mais encore finit, au long du temps, par avoir raison des forces aveugles. »
Vincent Roy

"Pluralité des langues, pluralité des idées" belle idée, qui peut s'appliquer à un autre combat, celui du multilinguisme ici, en Bretagne et en France. Les langues dites régionales, mais aussi les langues parlées par les populations issues de l'immigration, contribuent à la richesse culturelle. Leur pratique, leur transmission et leur enseignement contribue au combat contre l'uniformisation et l'appauvrissement culturel humain. Langues régionales et langue française, même combat : il est dommage que bien des Français ne comprennent cette réalité, notamment ceux qui sont à la tête de l'Etat et qui persistent dans une politique d'étouffement tranquille des langues régionales. C.L.M.

02/03/2006

Rezore : ur blead, 36.000 bizit !

Savet oa bet Rezore (re ‘zo re) ur bloaz zo, e miz Meurzh 2005. Abaoe, 250 testenn a zo bet embannet warnan : al lodenn vrasan skrivet genin ha divyezheg (brezhoneg-galleg), hag al lodenn all, kentoc’h e galleg, skrivet get mignonned din pe kavet war internet.
36.000 bizit zo bet e korf ar blead, ar pezh n’eo ket fall : tost 100 bizit bemdez (ha kentoc’h 150 hiriv an deiz). 90.000 pajenn a zo bet digoret (lennet ?). Un nebeut “komentarioù” zo bet kaset get al lennerion, ha tabutoù zo bet : a ziout “Dolmen” (rummad filmoù skinwell savet e Breizh); ar Varseillaise er skol hag ar panneloù divyezheg e Breizh. Met n’eus ket bet kement-se a dabutoù, ar pezh a zo domaj un tammig : mod-se vez kaset e sonjoù get peb hini. Ma peus-c’hwi sonjoù da lâret, profitit ! Dre “commentaire” c’hwi c’hell skrivañ ar pezh a sonjit, penaos gwellaat “rezore”, hag all, hag all.

Rezore : un an et 36.000 chandelles
Ce blog, Rezore (re ‘zo re, “trop c’est trop”, en breton) a été créé début mars dernier et fête donc ses un an et 36.000 visites. Si les compteurs de blogspirit sont fiables, Rezore a enregistré près de 36.000 visites depuis un an, soit une centaine de visite par jours, et plutôt 150 ces derniers mois. Près de 90.000 pages ont été ouvertes (lues ?). 250 notes y ont été éditées : la majorité écrite par mes soins et bilingues, breton-français; une minorité écrites par d’autres (ou trouvées sur le net) et en français uniquement.
Du côté des commentaires, c’est un peu plus décevant : 200 environ. Il y a eu quelques débats intéressants cependant, surtout en français, sur la série télévisée Dolmen (tournée en Bretagne), sur la Marseillaise à l’école ou encore sur les panneaux bilingues... C’est un peu dommage car ces débats sur le net sont souvent riches, chacun apportant des éléments d’information et d’analyse aux autres. Alors n’hésitez pas à écrire ce que vous pensez de “rezore”, ou sur un autre thème, par le biais des commentaires ci-dessous.
Kenavo hag ar c’hentañ tro !
Au revoir et à très bientôt !
Christian Le Meut

22/02/2006

Jacques de Bollardière (1907-1986)

Jacques de Bollardière, une figure française et bretonne de la non-violence au XXe siècle, est mort en février 1986, voici vingt ans. Cet article en breton retrace son parcours. Les non-bretonnants trouveront une bibliographie en fin d'article et un site internet pour en savoir plus.

Petra eo an didaerded, an difeulster* ? Ar mennozh se a zo bet savet gant tud evel Tolstoï, Gandhi, Martin Luther King, hag all. Met an den brudet eus Breizh en doa labouret ivez eviti : Jacques de Bollardière, ar “Jeneral objektour”.
Jacques de Bollardière a oa ganet e Kastell Briant, e departamant Liger Atlantel e 1907, e barzh ur famillh nobl ha katolik. E dad, e vreur hag e dad kozh oa ofisourion uhel. Graet oa bet e studioù gantañ er skol Koet Kidan, met ne oa ket ur studier sioul. Kavout a rae sot reolennoù an arme hag ar c'hentelioù a oa graet enno.
Da skouer, Bollardière a lene Platon, pe Pascal e-pad ar c'hentelioù diwar benn Napoléon... Hennezh a gave sod deskiñ doare Napoléon d’ober ar brezel goude ar brezel bed kentan hag an armou nevez (tankoù, avionoù...). Meur a wezh, Bollardière oa bet kastizhet, hag red e oa dezhañ chom eno tri bloazh e lec’h daou evel da gustum !


Ur stourm a enep an nazism, pas ar bobl alaman
E 1940, “Bollo”, evel ma veze graet anezhañ, ne c’hortozas ket galv ar jeneral de Gaulle hag e touez ar soudarded kentañ e oa o vont kuit beteg Londrez evit kenderc'hel ar stourm. Gloazet bras ’oa bet eñ e Afrika-an-Hanternoz e 1942 ha, goude bezañ pareet, distroet en doa e Frañs, e miz Ebrel 1944, evit ren ur maki e departamant Ardennes. Ar lerc’h, Bollardière en doa stourmet en Hollande hag en Alamagn. Met ne blijet ket dezhañ ar pezh oa graet a-enep ar bobl alaman, gwall laerezh da skouer : “Kannet m’eus ar nazism, pas ar pobl alaman”, emezañ.
Goude an eil brezel bed, “Bollo” en doa kemeret perzh e brezel Indochine. Met ne oa ket en e vleud e-pad ar brezel-se : “Ne oa ket posupl ober ar brezel a-enep an holl dud...”, emezañ. Memes tra e-pad ar brezel Aljeria. E 1956, De Bollardière oa bet kaset er Mitidja e penn ur rejimant parachuterion. An enebour oa an FLN, ur strollad tud o stourm evit lakaat Aljeria da vout dizalc’h. Jacques de Bollardière en doa mennozhioù disheñvel doc'h ofisourion uhel all : bezañ tost ag ar bobl, klask da vout just, nompass toullbac’hañ pe lazhañ tud n’o doa graet netra, pareañ an dud, adsevel hentoù, sevel skolioù, hag all. Tri mil a dud oa bet gopret evit labourad...
Met, fonnapl awalc’h, Bollardière a savas a enep politik gournamant Franz ha pennoù bras ag an arme, ar jeneral Massu, da skouer. Ne oa ket a-du gant ar jahinerezh* a oa bet aotreet get ar gournamant ha graet get an arme. “An deiz-se, ret e oa bet din mont kuit eus an arme d’am diwall, hag evit nom pas en em zistrujañ”, emezañ.
Toullbac'het !
Toullbac'het oa bet de Bollardiere e 1957, e-pad daou viz peogwir en doa skrivet ul lizher evit displegañ perak ne oa ket a-du get ar jahinerezh, hag en doa kaset al lizher-se da gazetennoù zo (Le Monde, l’Express...). Bollardière a soñje dezhañ ne oa ket posupl evit an den jahinañ enep un den all. Evel katolik, evel kristen, difenet ‘oa dezhañ implij ar jahinerezh. Soñjal a rao ivez oa ar jahinerezh en doa laaket ar bobl aljerian doc'h tu an FLN.
Adalek ar mare-se, Bollardière cheñchas da vat e zoare da welet an traoù. E-pad ar pemp bloazh warn ugent a-c’houde, en doa-eñ kemeret perzh e meur a stourm. Bet oa da Vor Bras Habask, Pasifik, e 1973, evit sevel, a-enep an taolioù esae nukleel, e Mururoa, ha toullbac’het oa bet en dro ! De Bollardière ne oa ket a-du gant an nerzh nukleel ivez. Manfestet en doa e Erdeven hag e Plogoff, da skouer.
E 1974, Bollardière en doa savet get tud all, ur gevredigezh, ar MAN, (Emsav an tu difeuls - Mouvement pour une Alternative Non-violente). Pal ar MAN a oa, hag a zo c’hoazh, kas war-raok an doareoù difeulster d’ober politik (1).
Jacques de Bollardière, hag e wreg Simone, oa Breizhiz, e chom e Gwidel e tal An Oriant. Aet oa ar jeneral de Bollardière da zelc’hel tud eus an FLB e-pad o-frosses e 1972, evit lâret ne oa ket a-du get ar gwall-daolioù, get an doareoù feuls implijet, met komprenet a rae abegoù o stourm.
Marvet eo Jacques de Bollardière e 1986. E intanvez Simone de Bollardière a zo o chom c’hoazh e Gwidel, hag a genderch’el e stourm evit, da skouer, lâvar ar wirionez diwar-benn ar pezh oa c’hoarvezet e brezel Aljeria. Just araok Nedeleg 2001, Simone de Bollardière oa bet kouviet d'ar brosez Jeneral Aussaresse, e Paris, evit komz diwar-benn ar jahinerezh.

Prosess Aussaresse
Skuizhus tre oa ar veaj-se eviti peogwir oa bet lâret enno traou spontus diwar-benn ar jahinerezh, get ar jeneral Aussaresse, evel-just, met iwez gant ur jeneral yaounkoc’h, jeneral Schmitt. Hennezh oa penn-bras an arme pemp bloaz zo, hag hennezh en doa lâret oa a-du get a wezhoù ar jahinerezh ! E gwirionez, an tabut diwar benn ar jahinerezh n’eo ket un tabut evit an istor, met evit hiriz an deiz ivez. Peseurt mennozhioù e vez sonjet hiriv an deiz e-barzh an arme a Frans ? Daoùst hag-en ofisourion uhel ha soudarded a zo a-du get gwiriou mab den* ?
Hervez tud evel De Bollardière, Gandhi, Luther-King hag all, pep hini en deus un nerzh, ur begon, evit bevañ, evit mont war-raok, evit sevel e vuhez. Met posupl eo ivez implijout an nerzh-se evit distrujañ, drailhiñ. Ar feulster n’eo ket e-barzh an den, met ret eo deomp bezañ speredek ha kaout ijin evit nompas bezañ feuls. Hervez De Bollardière, “Bezañ a-enep ar feulster n’eo ket chom d’ober netra enep an traoù n’int ket just” met n’eo ket posupl sevel traoù get ar feulster ha get ar venjañs.

Martin Luther King, er Stadou Unanet, Gandhi e India, o doa implijet douareoù difeuls evit tizhout o falioù. N’eo ket aes hag, a-wezhoù, n’eo ket posupl, met daoust hag ez eus un tu all da sevel ur bed pasifikoc’h, habaskoc’h, justoc’h ha demokrateloc’h ?

Christian Le Meut

* Difeulster, didaerded : non-violence = didàerded (didàeriñ = s’apaiser). Feulster : violence.
* Gwiriou mab den : droits de l’Homme.
* Jahinerezh : torture.


- Lennadurezh/bibliographie (e galleg) : Bataille d'Alger, bataille de l'homme, Jacques de Bollardière, Ed. Bouchêne (embannet en dro e 2003 - réédité en 2003); Jacques de Bollardière, de l’armée à la non-violence, Vincent Roussel, Ed. Desclée de Brouwer (épuisé) ; Jacques de Bollardière, compagnon de toutes les libérations, ed. Non-Violence Actualité (BP 241, 45202 Montargis cedex - tél : 02 38 93 67 22) ; e brezhoneg : ur pennad e-barzh Bremañ, pajenn 24, miz Genver 2002; ar pennad-man zo bet embannet barzh Pobl Vreizh miz Meurzh 2004.
- MAN, 114 rue de Vaugirard, 75006 Paris.

http://www.non-violence-mp.org/la%20nonviolence_fichiers/...

18/02/2006

Chronique d'un néo

Voici le texte d'une chronique diffusée mercredi 15 février 2006 sur Radio Bro Gwened (Pontivy).

“Voici maintenant presque quatre ans que je tiens cette rubrique sur Radio Bro Gwened, et je dois vous avouer quelque chose. Pas un grand crime ni un grand défaut mais un petit fardeau que je porte dans ma vie quotidienne, quand même. Voilà, je suis un “néo”. Oui, un “néo”, qu’est-ce que c’est que cette bête là, vous demandez vous ? On connaît un peu les “bobos”, bourgeois bohème que l’on trouve beaucoup dans les grandes villes, mais le néo, kézako ? Il s’agit du néo-bretonnant. Cette espèce bizarre de gens qui n’ont pas appris le breton comme une langue maternelle, mais qui l’ont apprise soit à l’école, à l’université, en cours du soir, bref, comme ils ont pu, puisque la transmission familiale s’est quasiment interrompue. Les “néos” sont en général plus jeunes que la majorité des bretonnants de langue maternelle.

C’est en bretonnant que l’on devient bretonnant
De mon côté, mes quatre grands parents étaient bilingues mais je n’ai dû entendre parler breton qu’un dizaine de fois dans mon enfance. Le breton était mal vu et quasiment interdit, et sa transmission aux enfants absolument inconcevable. Pourtant, je n’étais pas d’accord avec cet état fait. Passer de deux langues à une seule ne me semblait pas un progrès de l’humanité. Alors j’ai commencé à prendre des cours à l’âge de 17 ans, mais la route a été longue et ce n’est qu’un vingtaine d’années plus tard que j’ai pu commencer à parler vraiment, grâce à une formation à temps plein pendant six mois. Je parle breton donc, plus ou moins bien, et je suis donc rentré dans le petit monde des néo-bretonnants.

Mais elle n’est pas toujours facile, la vie des “néos”... Nous ne parlons pas “le même breton” que les anciens, nous faisons des fautes... Le français est ma langue maternelle et je fais encore des fautes de français, je l’avoue. J’en fais plus en breton, c’est sûr, mais je pars de l’idée que c’est en bretonnant que l’on devient bretonnant ! C’est pourquoi je me suis lancé il y a quatre ans dans cette chronique que je tiens sur Radio Bro Gwened en breton chaque vendredi à 8 h 15. Combien de gens de 20, 30, 40, 50 ans ont appris le breton comme langue maternelle ? Très Très peu. Dans ces générations là, nous sommes nombreux à être des “néos”, à vouloir apprendre et travailler pour et en breton.

Il y a quelques mois un hebdomadaire en breton s’est créé, Ya! Presque mille personnes y sont désormais abonnées, et c’est une bonne nouvelle dans un paysage médiatique bretonnant qui a bien besoin de bonnes nouvelles. Mais voilà, une association de cours par correspondance a écrit à Ya! pour lui indiquer qu’elle ne peut pas en recommander la lecture à ses membres, à cause des fautes... L’équipe de Ya! est très réduite mais parvient à sortir un hebdomadaire en langue bretonne, ce qui relève de l’exploit, et voilà que certains jouent les rabats joie... Il reste des fautes dans les journaux du monde entier et dans toutes les langues, c’est la loi du genre; l’objectif est, évidemment, d’en laisser passer le moins possible, mais il en restera toujours car éditer un journal quotidien ou hebdomadaire implique de travailler vite.

On s’améliorera
Le breton n’est quasiment plus une langue maternelle. Quelques couples jeunes, et courageux, parlent breton à leurs enfants à la maison, mais ils sont rares. Nous, les “néos bretonnants”, ainsi que les enfants qui apprennent le breton dans les écoles bilingues, sommes donc l’avenir de la langue. Nous ne prononçons pas bien ? On s’améliorera. Nous faisons des fautes d’orthographe ? On s’améliorera. Avec l’aide des anciens... Ou sans elle.

Car le parcours du combattant néo bretonnant est parfois semé d’embûches. Il y a les anciens qui pourraient parler breton mais ne veulent pas. Il y a ceux qui parlent, mais pas avec les néo-bretonnants, difficiles à comprendre selon eux; il y a ceux qui veulent bien parler breton le matin, mais pas l’après-midi, ou l’inverse... Enfin, heureusement, il y a ceux qui ont plaisir à parler et à échanger, “même si ce n’est pas le même breton”, comme ils ou elle disent. Pour constater que, malgré les différences, on peut arriver à se comprendre progressivement.

Pismigourion zo
Alors oui, le “néo” fait des fautes. Mais il fait. Il travaille alors même que la langue bretonne a été abandonnée par la très grande majorité des Bas-Bretons. Pas par nous, les néos. Nous pourrions aussi rester muets, ne plus écrire, ainsi nous ne ferions plus de fautes. Peut-être serait-ce mieux pour certains qui, semble-t-il, préfèrent garder leur belle langue bretonne pour eux, mais ce serait grave pour le dynamisme de la langue bretonne.

“Néo”, en grec ancien, cela veut dire “nouveau”. Il y a donc des nouveaux, et du nouveau, dans le petit monde de la langue bretonne. Il y a aussi beaucoup de grognons, de “pismigourion”, mais ça, ça n’a pas l’air d’être très nouveau. Kenavo, en espérant ne pas avoir laissé trop de fautes dans cette chronique.
Christian Le Meut

17/02/2006

Kronikenn un "néo"

N'eo ket aes berped, bout un "néo". Setu ar pezh a lâran barzh ar gronikenn se skignet war Radio Bro Gwened...

"Ret eo din ansav un dra bennag deoc’h. A c’houde tost pewar bloaz bremañ en em gavomp bep gwener mintiñ ar Radio Bro Gwened ha, sur awalc’h, c’hwi peus komprenet ar wirionez a ma fenn : un “néo” on me. Ya un “néo”... Petra eo, un “néo”, e c’houlennit ? Peseurt loen eo an dra se ? Bez zo dija ar re “bobo”, “bourgeois bohême”, koste Paris, met petra eo un “néo” ?

Kavet vez ar sort tud se e Breizh hag e lec’hioù all ivez, un tammig. Me zo un “néo bretonnant”, un den a zesk brezhoneg, a gomz brezhoneg tamm pe damm hep bout bet maget e brezhoneg pa oan krouedur, tamm ebet. Razh ma zud kozh a gomze breton a vihanig, met me, m’eus ket kazimant james klewet komz o yezh e pad ma bugaleaj. Tost difenet ‘veze komz ha deskiñ brezhoneg d’ar mare se, kazimant, pe gwellet fall, da nebeutan. Met me, ne oan ket a du ha kroget m’boa da zeskiñ d’an oad a seitek vloaz. Hir eo bet an : war dro ugent vloaz ar lerc’h on daet da benn. Me zo un “néo”, un “néo” bremañ. Met n’eo ket aes berpet, bout un néo.


Donet da vout brezhoneger e vrezhonegañ
Rebechet vez deomp, ar re néo, d’ober re a farioù ! Nag ur vezh, ober farioù... Galleger a vihan on-me, ha me ra c’hoazh un nebeut farioù e galleg ivez, pas kement se d’am sonj, met bon, un tammig memestra. E brezhoneg e ran muioc’h a farioù evit e galleg. Met desket vez ec’h ober; setu perak e skrivan e brezhoneg hag e laran sotonioù er radio abaoe pewar bloaz bremañ. Ya, desket vez ec’h ober, e sealoù, e komz, e vonet da c’hentelioù nozh, da stajoù, ha c’hoazh... E vrezhonegañ e teuer da vout brezhoneger*...

Ar galleg zo ma yezh a vihanig, evel razh an dud a oad genin, kazimant. Ped a dud a dregont vloaz, a zaou ugent vloaz, pe ag hanterkant vloaz, a gomz brezhoneg a vihanig ? D’an oad se, ar re a gomz breton a zo razh, kazimant “néo”, tud get youll ha beugon da zeskiñ; tud a laboura evit komz ha skriv brezhoneg.


Nann da Ya !?
N’eus ket pell zo, tud zo deus savet ur gazetenn sizhunek anvet Ya! Tost mill den a zo koumanantet hiriv an deizh. Berzh zo get ar gelaouenn-se. Gortozet vez bremañ d'ar yaoù pe d'ar gwener, get tud a gav danvez da lenn e brezhoneg bep sizhun... Met ur gevredigezh a ra kentelioù brezhoneg dre lizher 'deus skrivet da Ya ! n'hellay ket anezhi erbedet Ya! d'he izili a gaos d’ar farioù... Bizkoazh kement all : na sot eo, me lâr deoc’h ! Savet eo bet un dra nevez ha brav e bed ar brezhoneg, ha setu tud e klemm c’hoazh. Farioù a chom barzh razh ar c’hazetennou er bed a bezh peogwir emañ ret d’ar gazetennerion labourat buan, e brezhoneg hag e yezhoù all. Embann ar bihanan posupl a farioù zo ar pal, sur awalc’h, met n’heller ket embann traoù parfet bep gwezh.

Gwellaet vo !
Ar breton n’eo ket mui ur yezh vamm; n’eo ket mui, kazimant, ur yezh komzet er ger get ar re yaouank. Bez zo tud yaouank ha kalonek a gomz brezhoneg d’o bugale, met n’int ket kalz. Ganeomp ni, ar re “néo” emañ dazont ar yezh, ha get ar vugale a zesk brezhoneg er skol. Ne zistagomp ket mat ? Gwellaet vo. Ni ra farioù ? Gwellaet vo. Get sikour tud kozhoc’h mard int dijapl, pe hep o sikour. Kar ez eus tud kozh a gomz brezhoneg a vihan ha ne faota ket dezhe na gomz na gelenn o yezh vamm; tud all a c’hellehe komz met ne faota ket dezhe komz d’ar re yaouank kar “n’int ket aes da gompreiñ”; tud all a fell dezhe komz brezhoneg da vintiñ met pas d’enderv... Ya, n’eo ket aes bemdez buhez un néo met, eurus awalc’h, bez zo tud kozh a vourr dezhe komz o yezh a vihan get ar re yaouank hag hi c’helenn dezhe daoust ma “n’eo ket ar miam breton”, d’o sonj..

Ar brezhoneg zo bet dilezet get al lodenn vrasan ag ar Vretoned, aman, e Breizh Izel. Pas ganeomp ni, ar re “néo”. Ni hellehe chom mut, hep komz na skriv; hep ober farioù neuze. Gwelloc’h vehe marteze evit tud zo hag a vez miret gete o brezhoneg ken brav.

“Neo” a dalv “nevez” e gresianeg kozh. Eurus awalc’h, tud ha traoù nevez a zo e bed ar brezhoneg. Ha pismigourion a zo ivez, met an dra se n’eo ket nevez, ar e seblant. Kenavo deoc’h, get an esperans m’eus ket lesket re a farioù barzh an destenn mañ !

Christian Le Meut

* "C’est en bretonnant que l’on devient bretonnant”

16/02/2006

Le conseil de l'Europe invite la France à ratifier la charte européenne des langues régionales

 Voici le communiqué paru sur le site de l'Agence Bretagne Presse sur la situation des droits de l'Homme en France du point de vue des droits de l'Homme. La non-ratification de la charte européenne des langues régionales et minoritaires (que la France a signé mais non ratifié) est à nouveau rappeler.

"[ABP] Le rapport annuel du Commissaire aux Droits de l'Homme sur la France est téléchargeable depuis midi sur le site du Conseil de L'Europe. La France y est condamnée pour ses conditions carcérales, les pires en Europe, d'après le rapport, et les dysfunctionnements de la justice et de sa police. Les journaux télévisés de 13 heures ont bien annoncé le rapport et le bonnet d'âne pour les prisons, mais passent encore une fois sur la non-ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et le refus de signer la Convention Cadre pour la protection des Minorités Nationales. Ces refus de la France sont pourtant signifiés dès le premier paragraphe des remarques préliminaires du rapport:
 
"1. La France est l’un des pays fondateurs du Conseil de l’Europe. Elle a signé la Convention européenne de Droits de l’Homme en 1950 et l’a ratifiée le 3 mai 1974. En 1981, elle a reconnu le droit de recours individuel devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (ci-après « CEDH »). La France est également partie à la Charte sociale européenne ainsi qu’à la totalité des articles de la Charte sociale européenne révisée. Toutefois elle n’a toujours pas signé, ni ratifié la Convention cadre pour la protection des minorités nationales et le Protocole 12 de la Convention européenne des Droits de l’Homme, ce qui est regrettable. De plus, si elle a signé la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, le Protocole 14 à la Convention amendant le système de contrôle de la Convention, et le Protocole 13 relatif à l’abolition de la peine de mort en toutes circonstances, elle n’a pas ratifié ces instruments juridiques pourtant importants dans une perspective de lutte contre les violations des droits de l’homme. Je ne peux qu’inviter la France à réfléchir à la ratification prochaine de ces instruments."

 

Le rapport est téléchargeable sur http://www.coe.int/DefaultFR.asp cliquer sur rapport"

 

14/02/2006

Les radios bretonnes s'écoutent par internet

Les émissions de radio en langue bretonne peuvent désormais être écoutées dans le monde entier, comme l'explique le communiqué ci-dessous. C'est très simple, même moi, j'y suis arrivé ! Je rappelle que la plupart des textes en breton figurant sur ce blog sont des chroniques radio (sur Radio Bro Gwened, le vendredi matin, 8 h 15 et en français le mercredi matin, 9 h 15). L'information ci-dessous concerne les radios associatives, les radios publiques peuvent également être écoutées sur le net (voir le site de France bleue), notamment l'émission en langue bretonne sur France Bleue Breizh Izel (Quimper), le soir de 18 h 30 à 21 h.
 

"Bretons du monde-OBE" signale à tous ceux qui sont loin de la Bretagne, ou des zones de réception des radios bretonnes, et qui sont intéressés par la langue bretonne, qu’il est possible d’écouter les radios associatives qui l’utilisent via Internet. Quatre radios se sont associées pour offrir cette possibilité : Arvorig-FM, Radio Bro-Gwened, Radio Kreiz-Breizh et Radio-Kerne. Pour les écouter dans des conditions confortables, il est préférable de disposer d'une connexion haut débit. Au delà des performances évidentes de vitesse de transmission, seul ce type de connexion permet simultanément d'écouter la radio, de téléphoner et de naviguer sur Internet.
"Bretons du monde-OBE" signale deux solutions de mise en œuvre de cette possibilité d’écoute lointaine.
Solution recommandée par le site officiel de la fédération des radio bretonnes. Le fonctionnement de la radio sur ordinateur nécessite un logiciel dédié à cette fonction. Les quatre radios associées proposent un site internet pour vous guider dans vos opérations de téléchargement. Ce site, intitulé "Ar radioioù e brezhoneg war-eeun", est accessible à partir du site http://radio.stalig.com
Le téléchargement du logiciel "Ar radioioù e brezhoneg war-eeun" s’effectue à partir de la page http://radio.stalig.com/StaligPlayerDownload.html
La taille de ce logiciel n’est que de 500 KO mais il est fort possible de devoir aussi télécharger la version Java Runtime environment qui fait environ 16 MO.
Pour ce qui concerne les systèmes d’exploitation de votre micro-ordinateur, il est théoriquement possible d’utiliser les anciennes versions de Windows, mais il vaut mieux travailler avec les versions XP. Pour les connaisseurs qui utilisent Linux, il existe bien évidemment les versions logicielles adaptées à ce système d'exploitation.
Toutes les instructions requises se trouvent sur les pages Internet indiquées.

Une autre solution
Solution alternative proposée par le webmaster de "Bretons du Monde-OBE" : cet outil simplifié de réception nous est proposé sur le portail de Dewi Malo, webmaster de "Bretons du Monde-OBE" à titre d'évaluation. Il utilise un flux en accès libre et vous permet ainsi de recevoir, sans téléchargement, cinq radios, dont Radio-Alternantes émettant en FM sur la Loire-Atlantique. Pour cela, il vous suffit d'aller sur son site personnel http://www.portailbreton.net/ dans la rubrique loisirs et de cliquer sur radios en ligne. En option, vous pourrez télécharger la barre d'outils de ce portail http://portailbreton.free.fr/toolbar.php, qui offre l'avantage de bloquer les "pop up" de publicité et d’écouter les radios grâce à son lecteur intégré.
L'avantage de cette solution est d’utiliser un lecteur normalement fourni avec Windows. Elle vous permet de travailler (pourquoi pas) en musique, vous donne aisément un aperçu des programmes offerts (y compris en 56 KO), mais ne garantit pas l'accès libre du flux sur la durée. Au surplus, le signal musical transmis compatible pour le faible débit est nécessairement de qualité moindre.
Dès lors, une fois habitués à recevoir les radios bretonnes par ces modalités simplifiées, vous aurez toute latitude de vous orienter vers la solution normale mise à votre disposition sur le site officiel de ces radios http://radio.stalig.com.
"Bretons du Monde-OBE" vous souhaite bonne réception, où que vous soyez dans le monde !
Pour Bretons du Monde – OBE : René Allain, Vice-Président.

www.bretonsdumonde.org

Délégation Générale,  106, ch. de la Côte-du-Moulin, 78620 L'Etang-la-Ville, France. Tél: (00-33) 1-39-58-48-86.
Fax: (00-33) 1-39-58-68-51."

13/02/2006

Revues : Ar Men 1 - Bretagnes 0

Une nouvelle revue vient de sortir son premier numéro : Bretagne-s, avec un "S", mar plij ! Son surtitre est "Bretons d'aujourd'hui et de demain" : et les Bretons d'hier, qu'en fait-on ? On les oublie ? Serions-nous une "génération spontanée" ? Cette revue relativement luxueuse propose une série d'articles écrits par des universitaires sur les Bretons, qui sont-ils, comment ils votent, que vont-ils devenir, etc ? Dans l'édito de présentation, Yves Morvan et Gabrielle Touret-Barbotin affirment que l'objectif de leur nouvelle revue est "d'explorer une Bretagne multiple, riche de ses différences"... Mais les différences linguistiques, elles, n'ont pas leurs places dans cette revue qui ne comporte pas un seul article en breton ni en gallo, ni même en anglais... Non rien, monolithisme linguistique ! Pas de "s" dans ce domaine et, pire, on peut lire en page 62 sous la plume de M. Alain Even, maître de conférences à l'université de Rennes 2 et, par ailleurs, président du Conseil économique et social de Bretagne : "La langue bretonne, la pratique du gallo ne sont plus que très rarement d'un usage quotidien et cette particularité n'est plus". Ah bon ?

J'ai envoyé un mail à la rédaction de cette revue pour lui demander sur quelles bases scientifiques se basent de telles affirmations. Ce mail termine ainsi : "Merci de me renseigner, car une telle affirmation conclue par "cette particularité n'est plus", est grave et étonnante dans un magazine qui prétend rendre compte des réalités bretonnes. Mais est-ce un constat ou un souhait, de la part de l'auteur de ces lignes ? Ou un refus de prendre en compte la réalité ? Certes, la pratique de la langue bretonne est en baisse, mais elle n'est pas devenue "rare" pour autant. "Rare" : cette réalité là peut rester "rare" effectivement pour qui ne veut pas tendre l'oreille ni porter son attention vers là. En ce qui me concerne, je parle la langue bretonne très souvent, je l'entends parler chaque jeudi sur le marché, je l'entends chaque jour à la radio (une seule radio bilingue associative dans le Morbihan)... Et quelle langue parle-t-on tous les jours dans les écoles bilingues publiques, privées et à Diwan ? Les langues bretonne et gallèse sont en danger, mais il s'agit de savoir si nous souhaitons les maintenir comme langues vivantes ou décréter que "cette particularité n'est plus"..."

J'attends la réponse et l'éditerai sur ce blog.

150.000 € pour enterrer le breton : merci la Région !
L'auteur de la phrase que je conteste, M. Alain Even, est président du Conseil économique et social... Instance censée représenter les différents corps sociaux auprès du Conseil régional : il y a de quoi inquiéter ! D'autant que le Conseil régional à financer à hauteur de 150.000 € cette revue qui enterre le breton et le gallo ! 150.000 € qui, placés ailleurs, auraient pu créer quelques emplois en langue bretonne. Et moi, j'ai dépensé 6 € pour lire ça...

Heureusement, il y a d'autres revues sur la Bretagne, comme Bretagne magazine, qui propose régulièrement de beaux numéros, ou Ar Men, qui fête ses 20 ans et son 150e numéro, occasion de dresser un tableau de la vie politique, linguistique, médiatique, écologique, économique, culturel, de la région, à travers des reportages sur le terrain. "La Bretagne, un monde à découvrir" est le sous-titre de cette revue à découvrir : elle coûte 10 €, mais elle les vaut !

Christian Le Meut